Spoerri

Né en Roumanie en 1930,
Il y étudie la danse, le théâtre et devient danseur professionnel à Berne.
Il se tourne vers les beaux-arts dans les années 1950 et finit par s’installer à Paris, où il signe le manifeste des Nouveaux Réalistes.

Artiste et auteur connu pour ses travaux d’assemblage, est lié au mouvement Fluxus et au Nouveau Réalisme.


DEMARCHE ARTISTIQUE

Assembler, piéger, explorer, coller, détourner, immortaliser, collectionner, tels sont les mots qui pourraient définir le travail de Spoerri.
Grand collectionneur, l’artiste va d’abord créer les « TABLEAUX PIEGES ». Il colle des objets de la vie de tous les jours sur un support qu’il redresse à la verticale. Par exemple, les restes d’un repas sont fixés sur la table même où ils ont été mangés puis cette table est accrochée sur le mur. Il ne cherche pas à créer une œuvre comme résultat mais à attirer le spectateur sur sa démarche artistique.
« Mes tableaux pièges doivent provoquer le malaise parce que je hais l’immobilité (…) j’aime les contradictions et les contrastes parce qu’ils font naître le suspens. Seul les contrastes donnent un tout » Spoerri
Travaillant principalement sur les thèmes de la sexualité, la mort ou l’alimentation, l’artiste dénonce, dans ses œuvres pleines de réflexion, la société de consommation.
Assembleur, il explore l’objet dans tous les sens, son contexte, sa signification, sa valeur, son importance.
Il essaye de rassembler des objets ayant eu un passé en commun tout en dévoilant leur beauté. Il détourne le quotidien.
Au travers de ses œuvres, l’artiste explore les objets de son entourage, les objets quotidiens et banals. Il souhaite « donner à la banalité un pouvoir de réflexion ».
Innovateur dans l’âme, l’artiste est à la genèse de plusieurs principes dont les détrompes l’œil où l’artiste inverse la notion de trompe l’œil. Il insère des objets du quotidien dans des tableaux. Comme dans son œuvre La Douche où il fixe un robinet sur un tableau représentant une cascade en montagne.